La cœlioscopie. La fameuse, l’effrayante cœlioscopie. J’en suis encore étonnée, mais en fait, moi qui suis terrorisée à l’idée de me faire opérer, j’ai réussi à dormir, la veille. Le matin, levée 6h, à jeun, mais prête à y aller! Accompagnée de mon mari tout neuf, bien sûr. Tout attentionné. Qui est resté avec moi à l’hôpital jusqu’à ce que je lui rappelle que quand même, il était l’heure qu’il parte travailler. De toute façon, je venais de boire un truc amer qui… he bien, c’est étrange, je me sentais pas shootée, mais j’avais simplement moins peur. J’ai attendu 1 heure d’être prise en charge, toute nue sous ma blouse. J’avais apporté mon tricot. Prévoyante, nous voyez! 😉
Voici donc l’heure d’y aller. Les brancardiers m’aident à changer de lit, car avec ma boisson amère, j’avais interdiction de me lever. Pour l’instant, je reste calme, souriante. Jusqu’au moment du transfert sur la table d’opération. Crise de panique, larmes… Le personnel hospitalier s’est accélérer autour de moi, m’a mis un masque sur le nez, un liquide en intraveineuse et pouf, plus rien…
Je me suis réveillée, j’avais mal… Ils disent toujours que quand on se réveillera, on aura pas mal… foutaises… C’était pas non plus intenable, mais quand même… Les infirmières, gentilles, m’ont amené un autre anti douleur. Ca allait mieux après. J’ai passé le reste de la matinée à me reposer. A 13h, l’infirmière m’a ramené à manger. J’ai essayé, mais… déjà, je n’avais pas faim.. Et puis pour manger, il fallait se mettre assise, ce qui faisait mal au ventre. J’étais bien, couchée. Alors je me mettais assise 5 minutes pour grignoter un peu, je me recouchais pour dormir, et je recommençais. De toute façon, il fallait que je mange, parce que j’avais pour interdiction de me lever sans avoir mangé.
Le médecin est passé me voir pour les résultats. Il m’a montré des photos de mon intérieur, en me décrivant les lieux de l’endométriose. Ca lui parlait peut-être à lui, mais moi je regarde encore les photos en me demandant ce qui est normal et ce qui ne l’est pas… J’ai pleuré quand il m’a dit qu’il avait pas pu faire le drilling. Ca veut dire qu’il n’y a aucune chance pour que j’aie moins de poils au menton, pour que mon ventre arrête de gonfler jusqu’à ce qu’on me demande si je suis enceinte, pour que mes cycles naturels soient un peu réguliers, bref, que j’ovule, qu’on aie enfin un bébé… Il a vaguement parlé de FIV, ou d’opérer l’endométriose, je sais pas trop… On verra le 10 juillet…
Étrangement, j’ai pas eu trop de mal à me lever. J’ai pu faire l’aller retour dans le couloir sans problème. Ce qui m’a le plus étonnée en m’habillant, c’est la zone sur laquelle j’avais été badigeonnée de bétadine : du haut du ventre jusqu’aux genoux! Et… J’ai perdu du sang comme si j’avais mes règles, aussi. C’est bête, je sais, mais je m’attendais à saigner seulement par les 3 ouvertures.
Parlons-en de ces cicatrices, d’ailleurs. 2 ouvertures de 1cm de long juste à la limite entre.. oui, vous voyez quoi. Avec des fils de suture à l’intérieur, qui se résorberont naturellement. Et au nombril, une ouverture en forme de croix. C’est la plus douloureuse des trois, en fait. C’est sensible, un nombril… Mais le tout reste propre et discret.
Durant les premiers jours, j’ai beaucoup dormi. A cause de l’anesthésie générale, je pense. J’alternais la position couchée et la position debout. Debout, l’air remontait et… s’évacuait… parfois par tous les orifices… en même temps… glamour, vous dites? C’est sans compter le ventre gonflé 😉 Mais en remontant, l’air fait mal. Ca fait mal aux épaules, surtout. Alors je me recouchais. Et ça s’apaisait. Mais je ressentais parfois le besoin de me lever pour évacuer. Assise, par contre, j’évitais vraiment. La position pliée ne convient pas trop aux points de suture et au ventre gonflé. Les 3-4 premiers jours, je perdais beaucoup de sang en allant aux toilettes. Impressionnant, mais j’ai bien senti que c’était normal. Donc je n’ai pas paniqué, et ça s’est arrêté tout seul.
Aujourd’hui, 2 semaines après, je n’ai presque plus mal au ventre. Assise, tout va bien. J’ai beaucoup moins envie de dormir. Les points de suture cicatrisent tranquillement. Là où j’ai le plus mal, c’est à l’intérieur du ventre. Des petites douleurs, des petits pics. Je sens bien que quelqu’un a trifouillé là dedans. Par contre, j’ai essayé de me remettre en pantalon. Mais je ne peux pas. Quand je m’assieds, ça appuie sur le nombril et il est encore bien trop sensible pour ça. J’ai un entretien lundi. Je vais y aller en robe et tant pis pour ce qu’on dira de moi.